Réunions du POB

Une large distribution de tracts avait été faites dans toute la ville, afin de rassembler le plus de monde possible à une des nombreuses réunions qui allaient marquer le début et le renouveau de l'ère du Belondor. Gondebaud avait été baigné durant son enfance par les idées politiques de son père, et donc il allait reprendre la plupart de de ces idées et il défendra désormais les ouvriers du Belondor.

Cette réunion et les suivantes, se dérouleront dans un endroit isolé d'Elbéröhnit, un petit salon sans prétention, des sièges furent installés pour accueillir le monde. La première réunion allait démarrer devant une salle à moitié pleine.

Citation :: " Mes chers amis,

Je vous remercie de votre présence,

Le Belondor est face à un péril mortel , l'Empereur en ouvrant notre nation aux étrangers et aux rouges à ouvert une brèche dont il ne se relèvera pas. La lâcheté de cet acte prouve que l'Empereur à agi de concert avec ces mécréants, Le Belondor n'a pas besoin d'Empereur, si ce n'est pour agir ainsi.

Si nous n'agissons pas nous serons en voie d'extinction, il faut mettre à mal l'indifférence des ouvriers. Face aux rouges et aux envahisseurs étrangers qui viennent en belondor, ceux ci n'ont qu'une idée détruire le Belondor de l'intérieur et pour vous priver d'un avenir certain.

Pour retrouver la gloire d'entant, il faudra nous séparer des criminels, des dépravés et parmi tous le fléau rouge qui s'insinue en vous tous les jours, tous les mois.

La dictature rouge est une utopie qu'il faut mettre fin, la dictature rouge est une maladie incurable qu'il faut éradiquer, la dictature rouge est une folie incommensurable, il faut chers amis, soigner le Belondor de cette maladie et l'extirper de notre société.

Il faut mettre fin à la main mise de l'Empire par les rouges, supprimer les lâches et les traîtres rouges. Ce sera de longs sacrifices et des combats difficiles mais nous devons gagner le combat pour votre avenir.

Les pays envahis par le Belondor sont remplis de pouilleux, de mécréants, de salauds, de déjections, qui sucent notre énergie vitale, c'est pour cela qu'ils devront être nettoyés de leurs pourritures et assainis, pour permettre aux vrais habitants du Belondor de pouvoir s'y implanter correctement .

L'immoralité patente doit être combattu avec une hargne impitoyable, les syndicats doivent être détruits car ils propagent par leurs voix le venin du poison rouge. Il faut aussi mettre fin à la pseudo démocratie et mettre fin au sénat envahie par la peste rouge et capitaliste.

Oui je suis populiste et je revendique cette opinion, car le peuple est grand et aujourd'hui comme demain j'ouvrirai les yeux de vous mais aussi de tous les belondaures. Les profiteurs devront rendre des comptes au peuple et nous leurs feront payer la traîtrise et la lâcheté envers le belondor.

Mes chers amis l'heure de la révolution à enfin sonné, je suis prêt à ce combat, nous voulons et nous aurons d'être maître chez nous "

Gondebaud quitta la scene sous les applaudissements.

Sûrement grâce à son réseau d’informateurs, que l’on disait bien plus étoffé et productif que celui des services de renseignement de la Connétablie de l’Empire, le commissaire Lébian Thilovine s’était rendu à la réunion organisée par Batignoles fils.

Dans une redingote reprisée à de nombreux endroits et légèrement poussiéreuse, l’officier avait l’air comme le reste des invités. Tous les détails avaient été pensés, sans excès ou caricature : sa chemise, fortement amidonnée, donnait l’expression d’être aussi rêche que du carton, ses souliers étaient usés et son pantalon avait une couleur passée, ses mains étaient noires de suie, les ongles grossièrement crassés. Enfin, sûrement pour se donner un air de coquetterie au milieu de la société, Lébian était paré d’un chapeau d’une hauteur respectable, qui s’affaissait néanmoins par endroit. Il avait échangé avec quelques auditeurs, afin de sentir leurs convictions politiques. Il ne s’agissait sûrement pas des ouvriers des campagnes, habitués au grand air et aux lotissements où tous vivaient la même misère au même endroit ; il y avait ici des zingueurs, des tourneurs fraiseurs, des maçons, quelques employés de magasin qui profitaient d'Elbêröhnit comme le reste des gens. Le commissaire en reconnaissait quelques-uns, pour les avoir déjà filé ou par leur surnom. Tous partageaient les mêmes lieux de saoulerie, parlant des verre de prune qu’ils boiraient en sortant de là, pour faire passer la haine de ces rouges dont on n’arrêtait pas de parler.

Installé au milieu de la salle, Lébian ne se démarquait guère de ses acolytes. Il échangeait avec eux les mêmes blagues crasses, racontant des histoires plus vraies que nature, recommandant tel patron et injuriant tel autre de sale bête pas même bonne à manger du foin. Mais surtout, il écoutait ce qu’il se disait, enregistrant tout, sans perdre la moindre miette.
Quand l’heure du discours vint, tout le monde se leva pour écouter le fils de l’ancien Grand Électeur de l’Empire. Le commissaire fut surpris de voir que ces hommes applaudissaient chaudement un gamin d’une vingtaine d’années, dont les favoris clairsemés trahissaient la juvénilité. Gondebaud déroulait une mécanique bien huilée, celle de son père et de quelques amis du parti impérial. Il n’y avait dedans rien de nouveau : si le personnage changeait, le message restait singulièrement et tristement le même.

Lorsque le gamin eut fini, Lébian se leva et applaudit à la volée, comme le reste de la salle. Pour autant, il ne pouvait s’empêcher de voir dans ce terreau fertile le meilleur moyen de propager ces idées révolutionnaires. Les propos délétères du jeune orateur et la bêtise des pochards étaient propice aux débordements.
S’il détestait la bureaucratie de son administration, Lébian savait qu’il devait agir rapidement, et intervenir auprès du ministre de la Police générale. Mais bien sûr, cela attendrait le lendemain, il devait pour l’heure continuer à saluer le beau monde et recueillir des informations utiles.

La première réunion avait été un succès en demi teinte, certes son discours fut court, mais il avait asséné ses idées pour qu'elles puissent rentrer dans la tête des gens présents.

La deuxième réunion de ce jour , devra s'appuyer encore et toujours sur les points faibles de cet Empire décadent. La salle se remplissait petit à petit. Enfin l'heure était arrivée Gondebaud entra en scène.

Citation :: Mes chers Amis,

Il nous faut une nouvelle vision pour le Belondor, et mettre ainsi un terme définitif à la tyrannie et la bourgeoisie qui encroûte ce pays. Il faudra mener une lutte d'éradication longue et intense mais au bout du bout une vision nouvelle et pour vous belondaures de naissance des droits nouveaux. Quand je dis qu'il faut éradiquer la bourgeoisie, je parle de tous ces bureaucrates qui n'ont qu'une vision, celle de l'argent, ces bureaucrates deviennent gras et indolent et ne se préoccupent plus de transgresser les idéaux et idéologies pour s'enrichir de plus en plus.

Que dire des professeurs qui sont supposés transmettre à nos enfants des principes qui font du Belondor un grand pays, ils sont corrompus par la pourriture rouge. Même notre gouvernement est corrompu, derrière une façade de pseudo rectitude, la peste rouge est là toujours, présente, qui s'insinue à la moindre brèche, derrière le fonctionnaire le plus discret se cache en réalité un rouge aux dents aiguisées, Il détourne l'argent, votre argent, et fait grandir le capital des grandes industries rouges qui vous voleront, tandis que ces Messieurs s'empliront la panse.
Pour contrer ce mal je vous propose de renforcer l'autorité de l'État, pour le rendre inviolable et sacré afin de le protéger contre les cerveaux déments. L'état doit veiller au bon ordre et au calme c'est ce que je vous proposerai. L'État doit en outre contribuer au bien être des sujets.

L'État populaire, doit être réuni en une langue et pour accroître sa puissance extérieure, il doit "belondoriser" ces mécréants et ces déchets, ces déjections a qui ils ont donné la nationalité belondaure. Il ne doit y avoit UNE seule nationalité et il faudra éliminer, éradiquer ces peuples barbares. La nationalité ne doit pas être issue de la langue mais du sang tel sont les principes des grandes civilisations.

Le premier devoir de notre parti qui se place sur le terrain des conceptions de race, est donc de
formuler clairement la conception qu'on doit avoir de la nature et de la raison d'être de l'État. La notion fondamentale, c'est que l'État n'est pas un but, mais un moyen. Il est bien la condition préalable mise à la formation d'une civilisation humaine de valeur supérieure, mais il n'en est pas la cause directe.

Notre tâche éducatrice ne consistera pas à faire entrer dans les cerveaux par la force la science.
il s'attachera à obtenir, un esprit sain dans un corps sain pour permettre une meilleure assimilation intellectuelle et mettre à mal les classes sociales telles que les rouges les définissent.
Il faudra donner aux enfants une éducation appropriée, faites sur l'education physique mais pas seulement, les autres matières viendront renforcer le poids de l'education.

Le service militaire servira aussi d'appui à cette éducation qui fait défaut à notre jeunesse. L'armée préparera le jeune à la future vie qui se prépare. cependant ne nous cachons pas il devra apprendre à obéir à un ordre et le rendre capable de commander un jour. il apprendra enfin à se taire lorsqu'il recoit un blame et le faire face à des injustices. Il conviendra également aux jeunes filles de les préparer à leurs futures vie de femmes et de mères.

Le criminel né restera un criminel ; mais beau coup d'hommes qui ne révèlent qu'une certaine propension à des actes criminels, peuvent, par une éducation appropriée, devenir des membres utiles de la communauté ; inversement des caractères indécis et chancelants peuvent devenir de mauvais éléments, si leur éducation a été défectueuse. il faudra donc trouver une solution radicale pour ces criminels.

Par essence, la valeur de tout travail est double : purement matérielle et idéale. La valeur matérielle dépend de l'importance, et de l'importance pratique, que peut avoir un travail pour la vie sociale. Plus grand est le nombre des citoyens auxquels le produit d'un travail quelconque sera, directement ou indirectement, utile, plus on devra attacher de prix à sa valeur matérielle. Cette appréciation trouve son expression tangible dans le salaire matériel que l'individu reçoit pour son travail. A cette valeur purement matérielle s'oppose la valeur idéale. Celle-ci ne dépend pas de l'importance de produit du travail, estimée au point de vue matériel, mais de sa nécessité intrinsèque. Il est sûr que l'utilité matérielle d'une invention peut être supérieure à celle que présente la besogne quotidienne d'un manoeuvre ; il n'est pas moins sûr que les humbles services rendus par le manoeuvre à la communauté lui sont aussi indispensables que ceux beaucoup plus frappants que lui rend une invention. Au point de vue matériel, elle peut faire une différence entre la valeur que représente pour la communauté le travail d'un individu et exprimer cette
différence par le taux du salaire ; mais elle doit, au point de vue idéal, mettre sur le même plan les
travaux que chacun des travailleurs, quel que soit son métier, exécute de son mieux. C'est d'après ce principe qu'on doit apprécier la valeur d'un homme, et non d'après le salaire qu'il reçoit.

Mes chers amis l'heure de la révolution à enfin sonné, je suis prêt à ce combat, nous voulons et nous aurons d'être maître chez nous

Gondebaud s'éclipsa dans les coulisses sous les hourras et les applaudissements