Peuple belondaure
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 | | Sujet: Faillites à Ecosient Sam 7 Mar - 11:48 | |
| Depuis plusieurs semaines, la Place de la Bourse était en ébullition. Depuis la fin du Grand Hiver, la reprise annoncée par l’Empereur et ses conseillers n’était pas parue et beaucoup de sociétés se trouvaient proches de la faillite. Nombre de porteurs d’actions voyaient dans la tournée coloniale de Nabelnine II un moyen d’échapper à la crise qui n’allait pas tarder à emporter les marchés boursiers. En conséquence, ceux qui disposaient de gros portefeuilles vendaient tant qu’ils espéraient encore faire un bénéfice, se moquant des spéculateurs : l’heure était grave.
Si certaines places-fortes résistaient à la tempête, à l’instar du Crédit Néo-Argenois de Commerce et d’Industrie, de la Compagnie Nerym-Vanès Industries ou de Sabrevoix Belondor, beaucoup de sociétés qui faisaient la fierté de l’Empire périclitaient. Les Chantiers Navals Hautelier avaient un carnet de commandes en berne tout comme les Négoces d’Ancerre qui étaient proches du précipice. Plus tôt, dans les entrefilets de la Gazette des Marchés, ces sociétés s’étaient tristement fait connaître en raison de leur fragilité financière. Les créanciers n’hésitaient plus à saisir la justice pour demander leur liquidation et espéraient récupérer ce qui voulait l’être.
Le dix-huit Eltonine au matin, le couperet tomba lors de l’ouverture des marchés : Batignoles Industries et la Société de Négoce & de Financement Carbon d’Ancerre annonçaient de concert leur faillite. Craignant une contagion, ordre fut donnée de fermer la Bourse à Elbêröhnit pour plusieurs jours, le temps de laisser l’affaire se tasser.
A Ecosient, où se trouvaient les principaux travailleurs de ces deux entreprises, les ouvriers mis au chômage s’étaient regroupés sur le parvis de la préfecture, demandant à ce qu’on leur trouve un travail. Certains, plus radicaux, commençaient même à démonter la chaussée pour en récupérer les pavés. A coup sûr, il fallait intervenir avant que toute la ville ne s’embrase.
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