Dans l'après-midi, Auguste Villard, fit le tour des villages de la campagne environnante. A chaque fois qu'il parlait c'était une foule de prolétaire qui se déplaçait pour l'écouter.
Camarades ! Nous sommes à un tournant. Les élections sénatorial vous donnent la possibilité de choisir entre la liberté et la servitude, entre la justice et l'arbitraire.
Nos adversaire, cette bande de réactionnaire, dit que l'union des modérés est un groupement de personne assoiffée de sang, du sang du peuple. Faux ! L'attaque s'adresse en particulier à moi. On dit que je suis un rouge, syndicaliste, liberticide et régicide. Je ne peut qu'approuver les deux premières affirmations.
Oui je suis un socialiste ! Oui je suis un syndicaliste ! Mais je le suis pour le bien du peuple! Pour le bien des travailleurs ! Pour le bien commun !
Camarades ! Ne vous laissez pas avoir. Le Parti impérial lui, est liberticide, il veut supprimer la constitution, limiter les libertés individuelles et exploiter le petit peuple jusqu'à la mort. Je ne veux rien de tous cela, ce que je veux, ce que nous voulons, c'est la liberté pour tous les hommes, la possibilité de vivre décemment et non plus celle de survivre tant bien que mal.
Votez donc pour l'Union des Modérés ! Unis nous sommes fort ! Unis nous vaincrons !