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 Arrestation de Gondebaud Batignoles en marge de la dissolution du POB

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Lébian Thilovine
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Lébian Thilovine


Messages : 46
Date d'inscription : 01/10/2012
Localisation : Elbêröhnit
Charge : Maître de l'Univers et ministre de la Police générale
Prénom ex-lude : Mickaël

Arrestation de Gondebaud Batignoles en marge de la dissolution du POB Empty
MessageSujet: Arrestation de Gondebaud Batignoles en marge de la dissolution du POB   Arrestation de Gondebaud Batignoles en marge de la dissolution du POB EmptyDim 28 Juil - 10:59

Lébian Thilovine était un homme particulièrement raffiné. Sa chambre à coucher, la pièce la plus intimiste de son appartement ne faisait assurément pas exception. Endormi sous ses draps soyeux et une fourrure d’hermine, il rêvait à la vie qu’il n’aurait pas aimé suivre : celle des petites gens. Il était rentré depuis une dizaine de jours d’Ecosient, où il avait eu à régler une enquête, et avait repris sa pile de dossiers qui avait fortement augmenté en son absence.  

Ses occupations quotidiennes étaient palpitantes et il se comparait souvent à un alchimiste des temps modernes, cherchant par la science à résoudre des équations insolvables. Grâce à son expérience, tant en balistique qu’en cosmétique ou encore en chimie, le commissaire le plus haï d’Elbêröhnit par ses pairs était devenu une sorte d’institution à lui tout seul. Il fallait bien avouer qu’avec ses pratiques sortant des codes établis et toutes les manières dont il s’était affublé en bon comédien, il ne pouvait guère attirer la sympathie.

Cependant, le succès retentissant de ses dernières missions et son flair concernant le Parti Ouvrier de Belondor l’avaient placé en haut de l’affiche, sa photographie trônant désormais à côté de celle du Chef de la Police – sûrement un signe d’élévation spirituelle censé provoquer chez les jeunes recrues un sentiment fort de quelque chose qui manquait jusqu’à présent et dont on aurait su dire quoi – et il recevait ses ordres du ministre de la Police générale en personne.

A six heures sonnantes, son valet de chambre pénétra dans la pièce et déposa un plateau sur la desserte en en verre laissée à côté du lit. L’odeur du chocolat chaud et du bon pain beurré réveillèrent presqu’immédiatement l’homme endormi, ses narines humant avec force les arômes délicats du cacao préparé à l’ancienne. Pour sûr, cela changeait des embruns d’Ecosient et de son café imbuvable. S’étirant de tout son long sans même avoir pris la peine d’ôter ses boules de cire, l’officier de police poussa un long et puissant râle. Habitué à toute cette mise en scène de la part de son employeur, le valet tira les rideaux, laissant pénétrer dans la pièce la douce lumière tamisée de l’aurore.


« Bonjour Hectorel, les nouvelles sont-elles bonnes aujourd’hui ? »

Le jeune homme, au service du commissaire depuis trois ans désormais, porta un énième regard au Globe et au Patriote posés à côté du plateau du petit-déjeuner.

« Monsieur, les nouvelles sont toujours bonnes quand le soleil se lève sur Elbêröhnit. Mais pour vous répondre avec plus de précision, l’Archichancelier vient de publier une tribune invectivant l’annexion du Méniro et du Skotinos par la Laurasie, faisant suite à une lettre ouverte du ministre du Trézor zollernois reprenant la même problématique ; la question du double mariage impérial et royal se précise et ils pourraient avoir lieu au début de l’année prochaine ; la Francovie semble vouloir se rapprocher de nous, et l’annexion de La Marche semble en bonne voie. »

Tout en trempant l’une de ses tartines grillées sur une seule de leur face, Lébian répondit, un fin sourire en coin :

« La Laurasie qui annexe la moitié du continent fanzien ; c’est sûrement la seule bonne chose qu’elle n’ait jamais faite… Après vous avoir mis au monde, naturellement. »

L’officier ne faisait confiance à personne, pas même à ses collègues et encore moins à ses supérieurs. La seule personne au fait de tous les petits détails de sa vie était Hectorel, ce jeune homme au charme prononcé dont l’efficacité et la fidélité avaient marqué l’elbêröhnitois. Après une décennie passée aux Services Spéciaux, il avait appris à cuisiner des suspects de tout bord psychologique, du niais de premier ordre jusqu’au fou à lier. Afin d’accorder à son valet ses accréditations, Lébian était même allé jusqu’à le filer durant plusieurs semaines, mentant effrontément sur son emploi du temps et envoyant le jeune homme remplir de nombreuses courses pour pouvoir suivre tous ses faits et gestes. Jamais il n’avait failli, jamais il n’avait menti.

S’il entretenait une correspondance avec ses parents restés sur son île natale, il laissait à son employeur le soin de lire le contenu et de faire envoyer l’enveloppe par des amis à lui, susceptibles de faire porter le courrier jusqu’aux vertes campagnes du pays où il pleut toujours.  

Après avoir rapporté un peignoir en soie de l’immense penderie attenant à la chambre, Hectorel se retira. Lébian avait encore du temps devant lui et souhaitait terminer une expérimentation dans son laboratoire, situé dans les combles de l’immeuble qu’il était le seul à occuper.

S’extirpant du lit non sans mal, il se regarda nu dans le miroir qu’il avait fait installer près d’une de ses commodes. Une  longue cicatrice, récente en comparaison d’autres moins prononcées, lui barrait l’aine ; le revers de la médaille durant l’arrestation du chef d’une bande de malfrats qui sévissait sur les docks d’Ecosient. L’un des bras droits du brigand lui avait entaillé les chairs à l’aide d’un coutelas avant qu’il ne perde la vie sensiblement dans les mêmes conditions. Trop fier pour se faire soigner par l’une des chirurgiens de l’armée, Lébian s’était recousu lui-même, se rappelant de sa jeunesse et des soins que son équipe se prodiguait en temps de guerre.
Il garderait donc les stigmates de cette mission dans l’Ecosientais à jamais gravés sur son corps, plus belle récompense qu’une breloque à porter sur la poitrine ou qu’une solde de félicitations. Cette balafre était la preuve de sa victoire sur une armée entière.

Dès lors sa contemplation terminée et un bain chaud pris dans une grande bassine prévue à dessein, il se retira dans son laboratoire dédié depuis peu à la photographie cherchant à raccourcir les temps de pose pour pouvoir constituer des preuves au cours de ses filatures.

Sûr les coups de dix heures, Hectorel frappa à la porte et  attendit que Lébian lui ouvre – la pièce étant toujours verrouillée et dont seul le commissaire possédait l’unique clef.


« Monsieur, je suis navré de vous déranger en plein travail mais le secrétaire particulier de monsieur le ministre de la Police générale est porteur d’un message à votre attention. »

Se tenant derrière l’encablure de la porte, le valet de chambre faisait preuve d’un professionnalisme sans faille malgré la présence du représentant du ministre. Lébian quitta donc la pièce prestement, rajustant son veste d’intérieur et vérifiant qu’il n’avait pas laissé trainer un quelconque objet sur lui. Ainsi donc le ministre avait envoyé auprès de lui son plus proche collaborateur ? Il devait s’agir d’une affaire importante nécessitant la plus grande discrétion. S’il savait que Hectorel l’avait deviné, aucun des deux ne fit la moindre remarque.

L’Archichancelier de l’Empire, non content de s’en prendre aux pauvres Laurasiens qui peinaient à exister sur le plan international, voulait enfin mettre aux arrêts le séditieux Gondebaud Batignoles. L’insistance du secrétaire d’être le plus discret possible laissait suggérer que le ministre tenait absolument à conserver le secret autour de cette arrestation, craignant qu’elle n’envenime la situation politique et ne le force à s’en expliquer au Sénat.

Après avoir sommé Hectorel de raccompagner  le secrétaire jusqu’à son coupé, Lébian s’enferma de nouveau dans son laboratoire, sans même prendre la peine de manger. Son valet avait quant à lui des courses à faire afin de permettre la confection d’un nouveau déguisement et d’avertir le poste de police de l’arrestation imminente du fils de l’ancien Grand Électeur de l’Empire.
Comme il avait été convenu, plusieurs agents de la police avaient surveillé les allées et venues au siège de Batignoles Industries. Pour sûr, Gondebaud Batignoles s’y trouvait, il ne restait plus qu’à pouvoir l’arrêter.
En fin d’après-midi, sans que le jeune chef d’entreprise n’ait été vu quitter le bâtiment, plusieurs voitures chargées d’agents stationnèrent dans la rue. À leur tête, se trouvait un homme affublé d’une tenue étrangère et portant une perruque : le commissaire Thilovine s’était grossièrement déguisé en ambassadeur Laurasien, n’ayant pas oublié de se poudrer et de forcer sur le fard à joue. Bien qu’il ne puisse tromper personne dans cet accoutrement, c’était surtout pour se moquer des uns et des autres qu’il était venu ainsi vêtu.

Par-devant les agents, le commissaire Thilovine le premier pénétra dans le bâtiment qui accueillait les bureaux de Batignoles Industries. En réponse aux cris d'effroi et tandis que les policiers enfonçaient les portes, Lébian répondit tout de go à un membre du personnel terrorisé :


« Ne vous inquiétez pas, je suis la police. Mais peut-être m'avez-vous confondu avec Son Excellence l'Ambassadeur de Laurasie qui arrive à supporter cette poudre de riz et une perruque comme on n'en voit plus depuis deux siècles. »
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