La Préfecture d'Alsterdyon à la croisée des chemins

Entre la très pieuse Alsterdyon et l'antique Raulme, la Préfecture semblait hors du temps et bien loin de la lutte industrielle dont on parlait tant pour les élections sénatoriales. Alsterdyon avait vu disparaître il y a une décennie son Grand Duc, trop scientiste pour l'Eglise et avait conduit l'actuel Grand Pontife à prendre le pouvoir. Alors bien évidemment, il semblait difficile de faire cohabiter évolution et tradition.

Le choix du candidat de l'ancienne capitale hollyadienne avait été à l'origine d'intenses discussions. Mais pourtant, il avait été décidé d'attribuer ses chances à un prédicateur syiste : Pitt Werber. Ce laïc aurait toutes ses chances pour convaincre autour de lui. Bien évidemment, il avait orienté son discours vers la reconquête d'Yrusalem et de la Gallice ainsi que sur la décentralisation communale, le recours systématique au plébiscite dans certaines hypothèses et la mise en place d'un référendum populaire.
L'intérêt était double : montrer que chaque individu de l'Empire pouvait intervenir dans les décisions de l'Etat et garantir une certaine autonomie aux villes en leur permettant d'élire leurs maires ainsi que de montrer que le syisme était défendu bec et ongle par l'Union des modérés qui voulait convertir le reste du micromonde.

Tant sur le plan intérieur qu'international, il était question du rayonnement de la Préfecture puisqu'elle abritait le Palais pontifical et que toute décision partirait d'ici. Mais l'idée était séduisante, d'autant que retrouver un peu d'autonomie suite à l'annexion de l'Hollyade à l'Empire ferait le plus grand bien à ces agriculteurs et petits artisans.