Archibald de La Villejégu Modérateur
Messages : 231 Date d'inscription : 30/09/2012 Age in-lude : 61 Localisation : Elbêröhnit Charge : Connétable de l'Empire Prénom ex-lude : Antoine
| Sujet: Rasscon contre Unimod et les miettes pour les autres Jeu 1 Nov - 11:45 | |
| à Ecosient, à Villeneuve-sur-Grulée, à Cancraces, à Burdigeaux, à Minasirit, le Rasscon ne ménageait pas ses efforts. La circonscription d'Ecosient était celle où le nombre de sièges de sénateurs à pourvoir était le plus important – 31 sièges au total – et elle avait été mise en avant comme une priorité par le Connétable. Le fait de savoir si ce serait les modérés ou les conservateurs qui seraient les premiers en nombre de sièges au Sénat se jouerait certainement dans cette circonscription. Mais le discours ne pouvait être le même dans les Valanques que dans l'Ecosientais ou le Cancracien...
En effet, les Valanques étaient très rurales, basées avant tout sur l'agriculture du fait même de la topographie – les Valanques, après tout, étaient une montage. Là-bas, le Rasscon tenait un discours fondé sur l'autorité, l'ordre, la défense de la propriété, la famille, les valeurs morales... bref, des propos qui ne différaient guère de ceux tenus dans la circonscription de Marceinne, et avec un certain succès, visiblement. En effet, le projet de l'Union des modérés de créer des coopératives agricoles inquiétaient fortement les petites propriétaires terriens, lesquels craignaient qu'on ne les force à y adhérer ou qu'ils y perdent de la main-d'œuvre, pour ceux qui en avaient. Et les conservateurs n'essayaient en rien de les rassurer, insistant sur le fait que nombre de socialistes avaient rejoint les rangs des modérés pour pouvoir poursuivre leurs projets politiques de collectivisation des outils de production.
Le Cancracien était traditionnellement assez conservateur, les efforts à fournir étaient donc moins grands pour les conservateurs du Rassemblement. Mais l'émergence de certaines zones industrielles et donc d'un prolétariat laissaient à penser qu'il pourrait y avoir une poussée des modérés du fait de leurs promesses de réformes sociales. Ce qui plaisait le plus parmi les milieux populaires dans le programme de l'Unimod était incontestablement l'idée d'un salaire minimum et d'une semaine de congés payés. Mais pour autant, les conservateurs étaient assez sereins dans la région.
Non, le vrai défi à relever était dans l'Ecosientais et l'Elbêröhnitois. Certes, il y avait des zones agricoles importantes aussi, ici et là, mais c'était l'endroit où la densité industrielle était la plus forte. Et il existait une véritable crainte de voir le programme de l'Unimod séduire au-delà même des ouvriers, jusqu'à la classe moyenne émergente. Alors les conservateurs tentaient de séduire la bourgeoisie et les industriels, traditionnellement acquis aux modérés dans cette circonscription, mais qui s'inquiétaient quelque peu des visées progressistes de leurs alliés d'hier. Des congés payés ? Un salaire minimum ? Et pourquoi pas le libre-échange tant qu'on y était ? Et comment ces promesses seraient-elles financées ? Ainsi, les conservateurs faisaient campagne en promettant la liberté d'entreprise, l'absence de hausses d'impôts et le protectionnisme. | |
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