Guerre du Skotinos - l'opération « Aigle courroucé »

Empire de Laurasie a écrit:: La Flotte Laurasienne arriva au large d'Alatti-La-Vieille par nuit noire pour faciliter un départ rapide. Les bateaux se mirent à la queue leu leu et le bombardement commença avec des boulets composés d'orichalque (qui a la propriété de coller quand il est enflammé). Le Port subit quant à lui l'attaque de feu gregeois(feu gregeois= Naplam)

On entendait encore le bruit lointain des dénotations dans la torpeur d'une ville endormie que déjà les canons s'apprêtèrent à tirer de nouveau. L'amiral de Bonzius, jumelles sur le nez, inspectait l'effet de la première salve sur rade du port de Byzas et les quartiers du front de mer. S'il n'apercevait nul navire laurasien venant à la rencontre de la Marine impériale, il distinguait toutefois avec force de détails une ville-basse éventrée, à feu et à sang ; des hommes et des femmes semblaient se mouvoir au milieu des décombres incendiés, espérant fuir le plus vite possible les lieux du carnage.

Près de trois minutes s'étaient écoulées sans qu'aucune réplique ne fut tirée par la flotte belondaure. L'amiral de Bonzius gardait son bras droit levé à l'adresse du vice-amiral Marcus Vellerinus ; lorsqu'il le baissa avec force, un cri vint en écho : les bouches à feu envoyèrent derechef leurs obus sur la capitale laurasienne. Presque immédiatement, une troisième et une quatrième salves couvrirent le ciel de Byzas sous une pluie de métal.

Ce bombardement provoqua une étrange sensation parmi ceux qui furent à Elbêröhnit lors du tragique épisode de la Fronde voilà huit longues années. Pareillement, la capitale du Belondor fut bombardée durant une nuit pour forcer les frondeurs à abandonner la ville ; elle fut ensuite reprise à l'aube au prix de la disparition de Nabelnine I^er. Bien qu'à l'époque les quartiers bombardés eurent été choisis avec un soin particulier afin de ne pas défigurer l'une des plus belles cités de l'Archipel, la même scène semblait se répéter. La seule différence vint du fait que la Légion étrangère était appelée à débarquer et prendre le contrôle de la capitale laurasienne.

Tandis qu'une épaisse couche de fumée semblait vouloir envelopper Byzas pour la cacher d'un regard étranger, l'amiral de la flotte impérial héla son second :

- Vice-amiral Vellerinus, que nos bâtiments s'approchent de la rade du port et ne craignent pas à faire démâter voire couler les navires ennemis si cela s'avérait nécessaire. Il sembla hésiter un instant avant de poursuivre ses consignes. Faites donner l'ordre à la Légion étrangère de débarquer, il faut qu'à l'aube elle ait pu établir un périmètre sécurisé qui nous permette de débarquer.

Le Belondor poursuivait son offensive, misant cette fois-ci sur ses troupes terrestres expérimentées pour faire la différence.

Gaston de Miramare a écrit:: Comme promis, la flotte aldarnorine arriva. Le Raipur étant protectorat aldarnorin, une partie du corps expéditionnaire aldarnorin débarqua sur place, tandis que l’autre partie devait poursuivre son chemin avec la flotte, pour débarquer à Auridia, au sud de Méniro, afin de prendre à revers l’armée laurasienne, et comme disait l’expression aldarnorine, d’opérer « la t’naille ».



Entre temps, la flotte devait passer par Alatti-la-Vieille, pour régler son compte à la flotte laurasienne qui bonbardait la ville. Hyacinthe de Rigaud, marquis de Vauvirac, commodore de la flotte d’orient, était confiant. Il savait que les navires laurasiens ne feraient pas le poids, malgré une infériorité numérique des Aldarnorins. Cette bataille, c’était l’occasion de propulser l’Aldarnor dans la cour des grands, fallait donc pas se planter !



Le 4^e de Lotessië (8 août), la flotte arrivée en vue des côtes raipuriennes. Le marquis de Vauvirac, et son homologue de l’armée de terre, le général récemment nommé de Moncey, accostèrent et furent accueillis par l’émir de Raipur et le sénéchal-résident d’Aldarnor. L’émir commença :



― Bien vénou messiour, en mon beau pays dé Raipur, c’est une gran honneur qué dé pouvoir accueillir les honorables amis dé mi cousine lé roi d’Aldouèrenor.



― Altesse, nous somme nous aussi enchanté de pouvoir vous rencontrer. Sa Majesté apostolique le roi d’Aldarnor tenait à vous transmettre ses hommages par mon intermédiaire, dit Rigaud. Nous serions honorés de pouvoir partager votre table : nous sommes affamés et mes hommes sont pressés de partir au combat. Soyez aimable de ravitailler nos navires sur l’heure.



L’émir regarda le commodore, plutôt emmerdé de devoir refiler des denrées à l’envahisseur, il accepta avec une grimace à peine visible, sur le chemin les menants au palais, il dit à son grand-vizir :



― Argh !!! Foutus Aldouèrenos ! Ils vont finir par mé foutre sur la paille ! j’en ai pleine lé dos dé ces colonialistes de mierdas ! Pourvus qu’ils s’entrétouent avec les Laurasiens. Les prochains à demander dé l’aide au FRESKO mon bon vizir, c’est nous !!! Qué Dios nous délivre !!!!



En un rien de temps, le corps expéditionnaire aldarnorin vida les caisses de nourriture de l’émirat, débarqua une partie de l’armée qui avait pour objectif de fondre sur Alqualonde après avoir rallier un détachement du FRESKO. Le lendemain matin très tôt, la flotte repartie en direction d’Alatti-la-Vieille pour réduire en poussière la flotte laurasienne qui faisait le siège de la ville.

Empire de Laurasie a écrit:: Pendant le bombardement d'Alatti-la-Vieille, la marine Laurasienne a perdu 2 navires par des tirs de représailles venant de la ville même.

La Flotte leva les amarres et se dirigea vers Raipur pour effectuer une séquence de bombardement.

Dans Byzas en Flammes, la panique dominait tous les habitants, cependant du Palais en hauteur, les visions des habitations en flammes est une vision d'effroi. Quand on annonça que des troupes allaient débarquer, des armes furent distribuées à toutes les personnes capable d'en tenir une et l'instruction de tirer à coup sur fut donnée. Chaque balle doit faire un mort.

Les lourdes portes des trois murailles entourant la ville furent fermées, et le port isolé de la ville et il fut décidé d'incendier le port afin qu'aucune installation puisse profiter aux ennemis.

Les troupes laurasiennes allant vers Raipur se préparent à attaquer la ville et à l'assieger

Edo a écrit:: Durant ce temps là, le CESARP marchait en direction de la capitale Byzas, sans trop rencontrer de résistances. le Feld-Maréchal Gatline et les généraux Muller et Wolfenbüttel s'étonnèrent de l'absence de troupes ennemies. Plusieurs hypothèses furent émises, ou bien les laurasiens avaient d'autres chat à fouetter et par conséquent ont redirigés les éventuelles troupes intérieurs vers d'autres secteur, ou bien les troupes ennemies se lançaient à la poursuite du corps zollernois qui s'élançait vers le sud. Dans les deux cas il fallait s'attendre tôt ou tard à voir débarquer l'ennemie. D'après les renseignements fournis par les ZZZ, il fallait s'attendre à près de 600 000 hommes. Rien que ça ! Aucun des trois officiers généraux ne s'en inquiétât, les zollernois ont de quoi faire un sympathique comité d'accueil à l'adversaire.

Vint le moment ou il fallut diviser le corps conformément au plan, Gatline parti au nod en longeant la côte en direction de Buccur et d'Addane. Wolfi et Muller prenaient la direction d'Odessos et de Tarse avec le gros des troupes. Le corps de Gatline était le plus faible, mais il peut bénéficier de l'appuie-feu de la troisième flotte, laquelle interdit la mer à la marine laurasienne. Aussi quel ne fut pas la surprise d'Edorel quand le commodore Lezingham lui apprit qu'une flotte belondaure les avait devancés avec de nombreuses troupes en direction de Byzas...

-AH ! Bordel des dieux ! Et ils me grillent la politesse en plus !

-Il fallait s'y attendre. Répliqua Scarmyglyone.

-Combien de temps avant Byzas ?

-Si on roule tranquille et qu'on ne rencontre pas d'embûches, demains dans l'après-midi on est devant les remparts.

-Alors on fonce ! Passez moi la radio.

L'officier en charge de la radio portait une machine de quelques trente kilos sur le dos. La modernité en somme. Gatline trifouilla les quelques boutons en cherchant la fréquence utilisé par Wolfi et Muller.

-Badazz N°1 à Badazz 2 et 3, répondez ! Wolfi, Muller, oubliez Odessos, les belondaures nous ont doublés les salopiauds ! On fonce sur Byzas. A la moindre résistance vous leur foncez dessus vitesse grand V ils comprendront quepouic !

-Maître, on risque de fatiguer les troupes si on fait une marche forcé.

-Alors que tout le monde grimpe sur les panzers.

-Il n'y aura pas assez de place.

-Alors que les plus légers des soldats montent sur les chevaux.

-Pas assez de chevaux.

-Alors réquisitionnez tout les moyens de transport, mort de dieux ! C'est la guerre ici !

-Vous nous donnez le droit de pillage alors ? Scarmyglyone eut les yeux brillant à cette question.

-On ne pille pas, on réquisitionne. Nuance.

Edorel reconfigura la radio sur les fréquences de Lezingham.

-Commodore, faites déployez un zepplin et envoyez à l'intérieur des terres, je veux qu'on soit prévenu à l'avance en cas de présence ennemies entre nous et Byzas.

Le début de semaine s'annonçait particulièrement rude...

FRESKO a écrit:: Château de Souzari - QG du FRESKO - 11 août 2013

Le commandant Stratonikos arriva dans la salle des cartes pour avoir les dernières nouvelles du front.

- Quelles sont les pertes à Alatti ?

- On dénombre pour le moment une vingtaine de morts et une centaine de blessés lors du bombardement par la flotte laurasienne et dans les incendies qui ont suivi. Mais les défenses de la ville ont mis en fuite la flotte ennemie après lui avoir coulé plusieurs navires. Il faut dire qu'ils ont eu la mauvaise idée de s'attaquer à la ville la mieux fortifiée de côte ouest.

- Ils voulaient certainement endommager le port pour ralentir l'arrivée des troupes étrangères. Et ou va t'elle maintenant cette flotte ?

- La flotte laurasienne se dirige vers le nord. Elle devrait toutefois être interceptée au large de la Syrdovie par la flotte aldarnorine qui descend vers le sud après avoir fait escale à Raipur.

- Ils ont débarqué des troupes à Raipur ?

- Oui, une armée aldarnorine fait route vers la frontière occidentale de la Laurasie et devrait venir renforcer les Edoranais qui asiègent Treilles.

- Des nouvelles de Nymphidia ?

- La ville est désormais assiégée par nos troupes appuyés de contingents edoranais et de la brigade des volonataires francovars. Des négociations seraient en cours avec le commandant de la garnison laurasienne locale qui serait disposé à se rendre. Il semble que de plus en plus d'officiers laurasiens commencent à miser sur l'effondrement du régime et cherchent à se placer pour sauver leurs miches dans la Laurasie libérée du tyran.

- Quelles nouvelles de Byzas ?

- Les Belondaures poursuivent le bombardement de la ville et envisagent d'y débarquer tandis que le Zollernois arrivant par le nord vont bientôt être aux portes de la capitale laurasienne. Le Belondor et le Zollernberg semblent être en course pour être les premiers à entrer au palais du Basileus. Mais on ignore toujours si le tyran est à Byzas ou s'il est resté à Romeni avec son armée.

- Et à Romeni quelle est la situation ?

- Rien de nouveau depuis hier. La flotte d'Avalchic est dans le lac et coupe désormais toute voie de fuite par voie navale. Les Edoranais qui sont dans le sud vont remonter vers Romeni et seront bientôt renforcés par les Francovars qui débarquent sur la côte d'Auride et les Aldarnorins qui vont y arriver bientôt.

Lothar Muller a écrit:: Poste de commandement de l’Armée Müller, Kherinos (5500 hab.) 30km au nord-est de Tarse.

Le débarquement s’était passé sans qu’un plan défini soit mis en place. Après avoir tergiversé pendant quelques jours, le Maréchal Gatline prit finalement l’option d’une invasion sans occupation. Les prises de villes devant au mieux servir à garnir les livres d’histoire et a donner des sujets de thèse aux étudiants en sciences militaires ainsi qu’aux cadets de Zandhurzt.

Le PC avait été installé dans ce qui faisait office d’école communale (bien que le concept de commune – tout comme celui d’école d’ailleurs – était plutôt étranger dans ce pays). Le poste de radio avait été installé sous les combles. Les trois réunions de cadrages quotidiennes étaient d’un ennui profond. Ce n’était pas vraiment la guerre que chacun imaginait. L’armée entrait et quittait des villes après que celles-ci aient été envahies et fouillées. Les échauffourées concernait essentiellement des unités de milice laissées sur place et envisageant un baroud d’honneur a l’approche de l’armée zollernoise. Les bourgmestres (ou ce qui en faisait office) négociaient généralement assez vite la reddition de leurs villes après que l’artillerie de campagne eut tiré quelques coups de semonce au dessus des villes. Parfois l’accueil était cordial. Un petit village sur la Tena avait vu son médecin et sa sage-femme exécutés par des officiers venus d’Odessos parce que ces derniers étaient zorthodoxes. La section médicale installée dans le village eut l’autorisation du colonel-général Muller de soigner la population qui n’avait plus de médecin. Le capitaine Karl Dorner, le chef de poste du dispensaire de campagne fut d’ailleurs surpris d’apprendre que son prénom avait été donné a deux enfants nés pendant la semaine passée dans le village dont il avait personnellement dirigé l’accouchement.

Les soldats parlaient entre eux de « drôle de guerre » ou de « Kriegspiel géant » ou nous étions les pions d’un jeu dont la partie n’était pas spécialement trépidante.

L’officier radio, en début d’après midi remit au PC la dernière communication du feld-maréchal :

« Wolfi, Muller, oubliez Odessos, les belondaures nous ont doublés les salopiauds ! On fonce sur Byzas. A la moindre résistance vous leur foncez dessus vitesse grand V ils comprendront quepouic ! »

C’était la conférence de l’après midi, les huit colonels de régiments étaient présents.

- Hum… mon Général, fit le colonel Stranzky des Cuirassiers du Kronprinz, nous sommes a un peu plus de 100 km de la capitale. La distance peut être couverte dans en un jour.
- Je dirais plutôt deux jours, objecte le colonel Johansson du Royal-Zcanthelois, nous avons eu un gros rythme jusqu'à maintenant. Si l’armée impériale n’est pas dans le nord, je vois difficilement comment elle ne pourrait pas être à la capitale ! Nous devrions prendre la journée pour garder les troupes au repos avant de partir !

Une conversation agitée débute alors, entre ceux qui veulent partir de suite et les officiers supérieurs plus modérés préférant se préparer a un choc avec les laurasiens et voulant mettre toute les chances de leur coté.

- Bien messieurs… fit alors Muller, calmons nous. Colonel von Schmaltz, les dragons du Wasserland prennent dans deux heures la route de Byzas. Vous ouvrez la route par le nord. Votre mission est une mission de reconnaissance. Je veux savoir ce qui nous attend. Vous n’engagez que les combats qu’on vous impose. Le Royal-Wihelstadt prépare son train et se tient prêt à partir. Les autres régiments se préparent à partir dans la nuit.

Laissant les officiers se coordonner entre eux pour le départ, Julius quitte rapidement la réunion pour aller au central radio dicter un message pour Gatline :

« Badazz 2 pour Badazz 1, J’accuse réception des ordres. L’armée se met en marche cette nuit. »

Lothar Muller a écrit:

Journal de guerre de Julius Muller a écrit:: Kherinos, le 11 aout.

Notes à 14h
L’arrivée de mon corps aux alentours de Tarse était prévue pour demain. Les pertes sont minimes, le médecin-chef du corps m’a transmis le chiffre de 14 morts et une quarantaine de blessés. Un chiffre ridiculement bas pour une campagne de cette ampleur.

Notes à 16h
Je viens de recevoir l’ordre d’abandonner la prise de Tarse pour aller vers la capitale pour y arriver avant l’armée belondaure.

Quelle déception…

Si j’étais nominalement le commandant du corps expéditionnaire. Ce qui devait être le couronnement d’une carrière de commandement qui n’avait pas vraiment commencé sur les chapeaux de roues avec mes petits soucis avant la guerre du Nordenmark toute possibilités de mener une campagne innovante pouvant servir à réformer l’armée me passe sous le nez. Gatline, qui commandait l’armée mais qui était aussi et surtout un chef d’un gouvernement qui faillit tomber dans l’indifférence générale à cause de son opposition à la guerre faisait du zèle et commandait personnellement le CESARP.

J’avais proposé, sans succès, un plan d’occupation du nord laurasien afin d’attendre l’ennemi et le contraindre à se battre dans un terrain que les zollernois aurait choisi. Cela afin d’optimiser les chances de réussite mais aussi et surtout d’éliminer définitivement toute menace militaire laurasienne ce qui aurait ouvert les portes de Byzas et provoqué le rappel de nombreuses troupes du Skotinos ce qui n’aurait pas été sans faciliter la tâche aux alliés installés dans le sud du continent. Au lieu de cela, le CESARP et les autres armées micromondiale jouaient un jeu presque drôle si ce qui se passait n’était pas aussi sérieux : chaque armées, privées de toute coordination inter-armées, se prêtait a une course : au premier qui arriverait a Byzas. Ainsi, la capitale de l’Empire était le centre de toutes les préoccupations.

L’ennemi, lui, faisait mentir la propagande. Si effectivement l’armée laurasienne était douée pour s’attaquer aux pays sans défense et aux civils non-catharodoxes, elle n’avait pas grand-chose d’une armée capable de mener de véritables campagnes. Les chiffres des armées qui étaient censées s’opposer à nous variait. De 600 000 hommes, nous passâmes aux dernières nouvelles à 300 000. Les échauffourées n’avait rien de véritablement dérangeant. Le véritable souci que nous avons, est que nous n’occupons pas le territoire. Notre armée se comporte comme une bande de gangsters en cavale filant droit vers le butin. A aucun moment, l’idée qu’une résistance laurasienne ou que de l’armée impériale disloquées puisse se reformer derrière nos lignes n’ont l’air d’effleurer l’esprit du Maréchal Gatline. La guerre à la zollernoise n’a décidément pas le style que je lui prêtais. Et c’est triste. Celle-ci n’étant qu’un enchainement d’évènements symboliques et de prestige.

2e Flottille a écrit:: Groupement D

Battant pavillon laurasien, à la recherche de gloire et de richesse, le Groupement D avait quitté le Port de Lunebourg, se dispersant dans les mers du Micromonde à la recherche de navires ennemis isolés ...

Cleomède a écrit:: Bataille de Romeni

-réduisez les machines. Doucement. Tout doucement. et refilez moi une carte du lac. demandait l'Amiral Avalachic, dont le front commençait a se rider. La tension montait, il savait que les lauras ne les laisserais pas débarquer dans la capitale de Meniro. Et ce mème s'ils ne prétendaient venir que pour gouter l'Ouzo et la fêta locale...il arracha la carte des mains de l'assistant qui lui apportait.

-Foutrediable!

Il ne se rappelait pas de toutes ces criques, vasières, gorges et calanques. ah, ce lac n'était pas un beau cercle rond que l'on pouvait appréhender du regard tout entier.

-Je me demande si on a pas été un peu téméraire les enfants...que dit la corvette éclaireuse?
- elle viens de sortir du chenal amiral. Pour le moment elle ne voit rien mais n'est pas catégorique. de nombreux elements de relief bouchent la vue mon amiral.

-Bon, sortons a sa suite et déployons nous a l'entrée du chenal. Qu'elle continue la reconnaissance.
- Oui Amiral.

c'est donc en aveugle que les vaisseaux sortent uns a uns du chenal. formant un tas informe, voir patatoïde, ils manœuvre afin d'adopter une formation défensive. C'est alors que la radio grésille

- Corvette Albatros! Les lauras, dans la troisième calanque, coté babord! ils nous tire dessus, chef, ils avancent verrgtgretszztrccrrrcracblop.

L'amiral se signa et annonça.

-Accélérez la cadence! la formation doit etre prete avant l'arrivée des Lauras!
C'est paniqué que le lieutenant Asmatic baissa ses jumelles.
-Amiral. On a pas le temps. Ils sont déjà sur nous.

Empire de Laurasie a écrit:: Les cinq vaisseaux de ligne de 120 canons, 2 navires de ligne de 98 canons et 1 navire de ligne de 80 canons et 2 frégates et 2 corvettes formaient la flotte présente pour défendre Roméni de toute attaque navale.

Ils ouvrirent le feu avec des boulets rouges, des boulets avec des chaines, des boulets creux sur la flotte adverse, et sur les ponts ennemis afin de faire le plus de dégats possible non seulement aux marins mais aussi aux navires. La cannonade dura un bon moment puis soudain le calme revint, la fumée se dissipa laissant entrevoir les pertes de part et d'autres.

Voilà plusieurs jours que l'Etat Major n'avait plus aucune nouvelle du Basileus il avait décidé sur un coup de tête de repartir vers Byzas en Passant par Taurus afin de retrouver sa famille, les maréchaux et généraux affolés de ne plus recevoir de consignes décidérent du repli Général Laissant le Méniro à son sort. Il fallait défendre la Laurasie les armées en assez bon etat et assez bon moral allaient être de bonne utilités en Laurasie. La Garde Impériale elle ne recevant d'ordres que du Basileus en personne allait se battre jusqu'au dernier sur les terrres de Treilles.

Les soutes des navires de bataille de la Marine impériale connaissaient un perpétuel va-et-vient. L'amiral de Bonzius, surveillant toujours la ville-basse et le port de Byzas, avait jugé bon de poursuivre le pilonnage de la ville par sa flotte. Puisque même les Laurasiens brûlaient leur propre port, rien n'interdisait dès lors de faciliter sa destruction. Les navires belondaures cessèrent enfin leur bombardement après trois heures de tir. La flotte laurasienne semblait inexistante et les quelques bateaux qui se trouvaient dans le port ne semblaient pas prêts à la moindre attaque : l'armada belondaure avait la voie libre.

Une fois entré dans la rade à bord du vaisseau-amiral, l'amiral de Bonzius ordonna que la Légion étrangère soit effectivement débarquée dans la zone portuaire et puisse avancer dans la basse-ville de la capitale laurasienne. Une quinzaine de navires plus petits que les navires de ligne, et leurs dizaines de canots, déversèrent ainsi leur flot incessant de soldats qui ne semblaient attendre que de pouvoir mettre pied à terre et combattre. Harangués pendant toute la traversée, les légionnaires espéraient pouvoir en découdre et ne semblaient pas même craindre la mort, pourvu qu'elle fut accompagnée de gloire et de reconnaissance. Ces héros, dont on parlait déjà au Palais Marmont comme les libérateurs du despotisme et de l'obscurantisme sur le continent fanzien, firent donc ce pour quoi ils avaient été formés.

Les deux régiments posèrent le pied sur le port alors que de nombreux bâtiments étaient encore en flamme ; le plus pénible fut de faire débarquer les quatre escadrons de cavalerie et les quatre batteries d'artillerie sous le feu nourri des garnisons du Basileus et des hommes qui voulaient repousser l'envahisseur belondaure. Les charges répétées des cavaliers et les tirs de mitraille des artilleurs semblaient plaider en la faveur du corps expéditionnaire. A l'aube, les 6 014 hommes de la Légion étrangère guidés par leur commandant en chef, le maréchal Bérévian Vustel, avaient effectivement établi une tête de pont au niveau de la ville-basse, qu'ils espéraient pouvoir tenir. L'amiral de Bonzius, à bord de son vaisseau de ligne demeurait pensif : les troupes de marine, soit 6 000 hommes de plus, devaient-ils aller prêter main fort aux légionnaires ou ces derniers seraient-ils suffisamment nombreux pour tenir la dragée haute aux défenseurs ?

Symboliquement, le drapeau de l'Empire de Belondor fut dressé dès que l'occasion se présenta. Il était avant tout question de faire figurer dans l'esprit des Laurasiens et dans l'histoire que les soldats belondaures furent les premiers à entrer dans une Byzas désertée par son armée.
Pour l'heure, il ne s'agissait que d'une victoire en demi-teinte. Le contrôle de la ville serait encore long et pénible et rien ne serait permis sans l'aide des Zollernois qu'on disait tout proche et des rebelles skotinecs qui tentaient, pour l'instant, de résister aux assauts des armées du Basileus. D'ailleurs, la destruction d'une partie de la ville rendait difficile toute progression et les hommes se battaient rue après rue au milieu des immeubles menaçant de s'effondrer lorsqu'ils n'étaient pas déjà éventrés pour partie.

Cleomède a écrit:: Bataille de Romeni

Sombre fumée sur les ponds. L'effet de surprise avait donné la chance aux Laurasiens, qui avaient coulés 3 fregates et 8 corvettes. Le cuirasser tenait bon, et avait déjà éventré le bois d'un vaisseau laurasien. Il était temps de riposter. les boulets a chaine avait arraché quelques antennes radio, alors la formation s’exécutait un peut a l'arrache. mais on y arrivait. Les extermités attaquées par les lauras se défendaient tant bien que mal, et souffraient. Mais le cœur de la flotte était reformé. Croiseurs en pointe, tirant a cadence élevé, et machines avant, ils se préparaient a transpercer l’ennemi, faisant tomber l'enfer sur les navires lauras

au milieu de sa cabine, Avalachic riait comme un dément, et les pilotes le craignaient certainement plus que la fureur de l’ennemi.

Empire de Laurasie a écrit:: Bataille de Roméni:

Malgré les pertes de 1 Corvette, d'une Frégate et de 2 vaisseaux de ligne de 120 canon, plusieurs navires endommmagés, la flotte continua, traversant la flotte ennemie et effectuant une manoeuvre d'encerclement et pret à utiliser cette fois d'autres armes destructrices. Une fois en position les feux grégeois (genre de napalm) seuls capables d'enflammer la mer firent feu, et des boules de feu et d'orichalques enflamées jaillierent, la mer s'enflamma, la fournaise brûla, d'énormes vagues de fumée noiratre se leverent également réduisant la visibilité.

2e Flotille a écrit:: Groupement D

Le Groupement D s'était partagé en trois éléments: le premier observait la ligne de ravitaillement maritime entre l'Empire de Belondor et sa Nouvelle-Argentorate, le second navigait vers la Mer du Saraland entre l'ancien Avaricum et le Nord de Nadür, et le troisième faisait le point avant de probablement contourner Nadür par le Sud. Le Commandant en second de la 2e Flottille supervisant le tout ...

Lothar Muller a écrit:: Journal de guerre du Régiment des Dragons du Wasserland

11 aout 2013

Sur les ordres du Général Muller, les six bataillons du régiment se sont mis en ordre de marche pour partir en éclaireurs en direction de Byzas. Nous sommes entrés dans Tarse vers 18h. La ville était sans défense. Le 3e et le 6e bataillon entrèrent dans la ville dont les autorités remirent la reddition au Major Scheer. Une compagnie de miliciens fut désarmée par les hommes du 3e bataillon et dispersée. Scheer, après avoir pris ses ordres auprès du PC du régiment permit aux forces de police de conserver leur armement léger et reçurent la consigne de maintenir l’ordre dans la ville. Les armes de guerre furent confisquées et détruite, 5 canons de 12 livres confisqués furent emmenés hors de la ville et détruits à l’explosif dans une carrière au sud de Tarse.

Les autres bataillons prirent position en ligne au sud-est de la ville, le dispositif du régiment est large de 8km. Le régiment quitta Tarse à 21h.

La distance séparant Tarse des faubourgs de Byzas fut couverte en quatre heures. Les petites localités n’offrirent aucune résistance. L’interrogatoire des miliciens et des bourgmestres laurasiens n’indiquaient aucunes forces laurasienne dans le secteur.

Le PC du régiment a été installé 10km des faubourgs de Byzas a 2h du matin le 12 aout.

Aucune escarmouche, avons capturé douze officiers laurasiens en permission dans une villa a 30km de Byzas dont un colonel. Ces derniers sont venus à notre rencontre pour présenter leur reddition. Le colonel Vlassos demande une audience particulière avec le Général Muller.
Les prisonniers seront transférés au PC de l’armée Muller dans la nuit.

Journal du Corps d’Armée « Muller » du CESARP

11 aout 2013

Dans la nuit, suivant les ordres du Feld-maréchal Gatline, la totalité des régiments du Corps se sont mis en branle en direction de Byzas après avoir reçu les communiqués du colonel von Schmaltz indiquant que la route de Byzas était ouverte.

Avons pris possession de Tarse au nom de Son Altesse Royale le Grand Duc. Des délégués élus d’une compagnie de miliciens rejoint par des civils laurasiens ont été reçus par le Général Muller. Ces derniers souhaitent connaître les objectifs de l’invasion zollernoise. Rassuré sur le sort de leur pays, ils proposèrent au général de passer au service des forces d’occupation afin de permettre le maintien de l’ordre.

Le Général Muller ordonna le maintien sur place du 3e bataillon du Royal-Zcathelois afin d’assurer le contrôle de la ville et la formation militaire d’une Compagnie de Sécurité Laurasienne sous commandement zollernois.

Le Corps reprit la route dans les deux heures après avoir réquisitionné la totalité des moyens de transports de la ville et de ses alentours soit :

• 950 chevaux
• 88 chariots de taille diverses
• 11 tonnes de fourrage
• 7 tonnes de matériels
• 450 hommes affectés à une compagnie de soutien logistique
• 18 interprètes

12 aout 2013

A 2 heures du matin, les Cuirassiers du Kronprinz lors d’une de leur patrouille à l’est de Tarse ont interceptés deux convois fiscaux remontant discrètement vers Byzas avec le produit des impots des territoires de l’est. Les registres du convoi indiquent un butin de 800 millions de livres laurasiennes.

A 3h12 du matin, des estafettes du régiment des Dragons du Wasserland indiquèrent que des soldats laurasiens capturés en train de fuir faisaient état de l’approche d’une flotte de guerre sur la ville battant pavillon inconnu.

A 6h les premiers éléments du Corps font jonction avec les Dragons du Wasserland. Les prisonniers laurasiens, quelques soldats mais également une dizaine d’officiers sont transférés au PC du Corps.

A 8h, suivant les ordres du Général Muller d’entamer le blocus de la ville par le nord ouest jusqu’au sud ouest en collant a chaque extremités au fleuve Esbe est ordonnée.

A 11h, le dispositif zollernois à l’ouest de la capitale laurasienne est en place. Les sapeurs accompagnant le Corps escorté par une compagnie de Cuirassiers remonte le fleuve Esbe pour reconnaître les ponts sur le fleuve, les cartographier. Ordre a été donné par le Feld-maréchal Gatline de faire dynamiter les ponts. Les explosifs y seront posés en attente de l’ordre de destruction.

13h, audience du Général Muller avec le Colonel Vlassos, celui-ci propose la levée d’une armée laurasienne avec soutien zollernois pour poursuivre la guerre aux cotés des forces alliées. L’officier de liaison des ZZZ prit part à l’entrevue, un rapport a été envoyé à Gatline.

14h : Le général Muller donne l’ordre à l’artillerie du Corps de bombarder les fortifications de la ville. Un officier laurasien se présente à 15h avec un drapeau blanc, transmettant un communiqué laurasien indiquant l’établissement d’un conseil de régence. Le document ne fait pas mention d’une modification dans la politique impériale. L’officier est capturé et les informations transmise au commandement zollernois et au ZZZ.

Gaston de Miramare a écrit:: Au large de Raipur, après six heures de voyage. On entendit hurler :

― COMMODORE !!!! Navires de guerre droit devant !!!!!

Le commodore prit sa longue-vue, scrutant la brume. A côté du général de Moncey, il lui dit, après qu’il eut pu discerner la civilité des navires :

― Des Laurasiens monsieur !! Puis il cria plus fort : DES LAURASIENS !!! bâtiments ennemis ! a vos postes !!!

Le général de Moncey, à la tête du 1er régiment des gardes marines donna ses ordres :

― Messieurs, armes à la main ! Préparez-vous au combat, nous allons hacher du Laurasien aujourd’hui !

Les soldats s’exécutèrents, tous parfaitement alignés en rang d’ognion, ils attendaient les ordres. Les marins quant à eux s’agitaient autour. Rigaud dit à l’officier Abelmarthe, son favori :

― Dites aux hommes de se préparer aux manœuvres, suivez mes instructions, et soyez attentif.

L’homme hurla alors :

― A vos pièces !!!!

La flotte laurasienne était bien en vue cette fois-ci. Le commodore de Rigaud ordonna une manœuvre particulière, positionnant ses navires en forme de pointe de flèche pour priser la ligne que les navires laurasiens étaient en train de former. La bataille s’annonçait rude, il faudrait être prudent, car bien entendu les Laurasiens étaient plus nombreux. L’audace allait permettre de compenser l’infériorité numérique des Aldarnorins.

Une telle position allait certainement surprendre les Laurasiens, habitués à ce que les navires se fassent face sur leur flanc et soient à la queue leu-leu. Les sabords laurasiens n’auraient pas le plaisir de pouvoir facilement couler les navires aldarnorins. Le soleil fit son apparition, et le commodore fit un petit discours d’encouragement pour ses hommes :

― Camarades ! L’ennemi est devant nous. Le roi nous a confié une mission : détruire la flotte laurasienne pour que jamais plus elle ne menace nos intérêts. Dieu ne vient pas en aide à un peuple qui se laisse gouverner par un tyran sans parole ! Aujourd’hui, c’est à nous qu’il appartient de faire grandir la gloire de notre beau pays ! Pour le roi, et avec l’aide de Dieu : ce soir les Laurasiens dinerons avec Neptune ! L’Aldarnor n’attend rien de plus que vous montriez aux yeux de nos alliés votre valeur ! A vos postes !!!!

Préparez-vous au combat, dit le commodore à Albermarthe.

La flotte aldarnorine avait le vent contre elle. Cette fois, elle était devant les navires ennemis. Les Laurasiens arrosaient les Aldarnorins, mais du fait de leur formation, ils pênaient à faire des dégâts suffisamment significatif. En revanche, comme prévu, les Aldarnorins brisèrent la ligne laurasienne, éparpillant les navires laurasiens en petits groupes plus vulnérables. Le vent les éloignés toujours un peu plus les uns des autres, tandis que les bâtiments aldarnorins reprenaient le vent. Fort de ce nouvel avantage, le commodore ordonna l’attaque sur le navire amiral laurasien. Les signaux furent clairs « Cannonade, abbordage, neutralisation du navire ». La bataille au corps à corps commençait. Contre le vent, les Laurasiens étaient trop lents à porter secours aux trois navires qui protégeaient le navire amiral. Cinq navires aldarnorins contre trois laurasiens.

FRESKO a écrit:: Nymphidia - 12 août 2013

La ville de Nymphidia située sur la rive sud du lac de même nom était assiégée depuis deux jours par les combattants du FRESKO appuyés d'unités édoranes et de la Brigade des volontaires francovars. Tout au long de la journée des négociations avaient été menées entre le assaillants et la garnison de l'occupant laurasien retranchée dans la ville. En début de soirée un accord avait été trouvé laissant aux laurasiens la possibilité d'évacuer la ville via le lac par bateau en direction d'Alqualonde. Les assaillants s'engageaient a ne pas faire feu sur les navires laurasiens quittant la ville en échange de quoi les Laurasiens s'engageaient a laisser la ville en bon état sans commettre de déprédations en partant et a abandonner sur place leurs armes lourdes. Quelques heures plus tard alors que la nuit était tombée plusieurs navires laurasiens sortirent du port de Nymphidia emportant à leur bord les troupes d'occupation. Au même moment, les combattants du FRESKO firent une entrée triomphale dans la ville, accueillis en libérateurs par les rares habitants qui n'avaient pas fuit la cité lors de l'arrivée des Laurasiens. Nymphidia devenait ainsi la première ville libérée du Meniro.

Edo a écrit:: Edorel n'en revenait pas. Il avait devant lui une ville dont on pouvait voir d'épais nuages noires s'élever. A quelques kilomètres à peine on entendait distinctement les canonnades. Cependant, éreinté par la marche forcée, il serait impossible pour les troupes du CESARP de se lancer dés maintenant à l'assaut de la triple-muraille. On se contenta d'installer l'artillerie de siège, et ordre fut donner de dresser le camp. Seul les hommes des ZZZ ainsi que quelques ingénieurs du génie s'en allèrent plus en avant pour voir si il était possible d'infiltrer les murailles par quelques faiblesses ou si une bonne dose d'explosif ici ou la pourrait suffire à passer le premier mur.

Aucun canon laurasien ne tira sur les troupes zollernoises. On en déduisit que les défenseurs étaient déjà occupé à repousser les belondaures, on pouvait distinguer à la jumelle leur arrière flotte ainsi que leurs pavillon de baupré. Gatline ordonna d'envoyer deux bataillon de panzer renforcer le groupe de Muller et de Wolfenbuttel situé à quelques kilomètres au sud de sa position. Auparavant, ordre fut donner d'aller inspecter les ponts enjambant l'Esbe et de les détruire afin de couper la route aux éventuelles troupes adverses qui serait dans le sud.

Pour l'heure, Gatline s'intéressait à la défense. Vieux système à l'avarois, abandonné depuis longtemps au profit de fortifications semi-enterrés, ceinturant les villes, rendant leurs murailles inutiles. Gatline s'avait qu'il était impossible vue l'épaisseur habituel de percer de tel mur, et il n'y aurait pas assez d'explosif pour faire sauter un pan entier de mur comme à l'époque. Un lourd pilonnage à l'artillerie au niveau de la porte suffirait pour démolir celle-ci et élargir l'entrée pour laisser un maximum d'espace aux troupes entrantes. Un maître-artilleur suggéra d'utiliser les panzers en guise de bélier. Gatline lui fit des gros yeux. Les panzers, bien que doté d'un moteur puissance et d'un blindage digne de ce nom n'étaient pas conçue pour de tel mission. Cela dit il serait certes possible d'en modifier un pour servir de bélier. L'idée fut garder sous le coude, on en recauserai plus tard au ZZZ.

Tandis que la nuit commençait à tomber, Edorel fit les préparatifs de son plan. Tout le monde s'étonna de l'entendre dire qu'il déléguait le commandement du siège à Muller. Mais son état-major s'étonna encore plus de l'entendre dire qu'il allait s'infiltrer seul à Byzas, en plein siège avec le risque d'avoir quelques soucis avec les défenseurs. Seul Scarmyglyone resta placide, lui qui s'avait de quoi son maître était capable. Gatline était un habitué de ce genre de mission, il avait déjà fait ça à Kreuzeunburg lors d'un soulèvement d'ouvrier maté par feu le père Zabrücksi. Alors bon, pour un mec qui peut aborder un navire, le capturer et filer avec sans que personne ne s'en rende compte, qui peut aller en plein territoire ennemie saboter des tas d'installations et foutre une belle pagaille, c'est pas une ville en état de siège remplis de soldats armées jusqu'au dents qui va effrayer Edorel Gatline.

Pour cela, Edorel s'était retiré dans sa tente, il avait disposé dans un coin, caché aux yeux de tous dans un petit coffret un autel religieux assez peu commun. L'autel en question était une petite statuette en bronze représentant un personnage chauve, le regard mi-clos et un petit sourire serein, vêtu d'une sorte de robe longue, et agenouillé les jambes croisés les mains reposant sur les genoux. Edorel avait adopté la même posture, mais avec la main gauche reposant sur la main droite. Autour de la statuette, deux encens se consumait lentement et quelques fleurs ramassés ici et là faisait office de décorations. Edorel ne tenait pas pour le moment à ce que son athéisme de façade laisse place à la dévotion pour le fondateur du Boudhinsme le Namdak Choerdaar dont il faisait preuve depuis plusieurs années, aussi il agissait avec discrétion. Seul Scarmyglyone et le personnel de son domaine étaient au courant de cette pratique mais réduit au silence par contrat. Aussi personne ne pouvait entrer dans la tente du Feld-Maréchal s'en y être autorisé, surtout quand celui-ci médite et fait du rangement dans son esprit.

Edorel termina sa méditation et commença à se préparer pour sa "petite virée". Rangeant son autel, il abandonna son uniforme de Feld-Maréchal pour un habit plus pratique, pantalon, veste, chemise, jambières et bottes de couleurs allant du vert au marron, le tout avec des teintes foncés histoire d'être plus difficile à repérer et surtout pour réfléchir le moins de lumière possible, enfin il se passa autour du cou une fine bande de tissus noir. Au niveau de l'armurerie, Gatline était comblé. Il prévoyait un fusil de zniper, une paire de pistolet, son yatagan, une dague dans la botte, et sa lame manuelle caché sous son brassard de cuir.

Lorsqu'Edorel sorti enfin paré pour la soirée, il remarqua que le détachement des ZZZ qu'il avait demandé était au complet, fin prêt et apte à l'action. Une fine équipe de dix hommes parmi les meilleurs des ZZZ (et peut-être de l'armée). Cependant Edorel ne comptait pas être accompagné tout du long, il espérait bien rendre service à ses troupes en même temps. Ordre fut donc donné de partir en direction de Byzas. Avant de partir Edorel dicta à Scarmyglyone ses directives quant à l'assaut de demain.

***

Gatline et sa petite compagnie n'eurent aucune difficulté à traverser le glacis et à escalader la première muraille. Elle n'était pas bien haute, dix mètres seulement. Sur le chemin de ronde, personne ! Le tumulte des combats se faisait encore plus prenant, et il était fort probable que les défenseurs de la muraille (et des deux autres) soit partis en ville prêter mains fortes aux troupes à l'intérieur. La petite troupe s'en alla directement chercher la porte. Elle fut ouverte sans aucun soucis. La seconde muraille un peu plus haute fut plus agaçante à grimper, là encore personne, la porte fut ouverte sans problème.

La troisième et dernière muraille posa le plus de difficulté à Gatline, trop haute, trop risqué à grimper et il a semblé avoir vue du monde en haut. Mieux valait ne pas tenter le diable. Gatline congédia alors ses hommes, il leur donna l'ordre d'aller vérifier les autres portes à proximité et de faire de même avec les autres, autant facilité la tâche de tous un maximum. En plus si on pouvait économiser des munitions, ça n'était pas plus mal.

Tandis que ses hommes se dispersèrent, Gatline chercha une solution pour pénétrer la ville. L'idée lui apparu subitement, si la ville est traversé par un fleuve, il y a forcément moyen de passer en faisant quelques brasses. C'est ainsi qu'il marcha plusieurs kilomètres dans l'enceinte jusqu'au fleuve. De là il trouva l'immense grille qui ferme l'accès à la ville par le fleuve. Edorel ne chercha pas une minute qu'il repéra un petit portillon de fer. Un coup de crochet plus tard et Edorel fut le premier zollernois à entré en ville. L'homme qu'il est allait enfin pouvoir s'exprimer.

Les combats faisaient rage alors que les troupes de la Légion étrangère avaient réussi à établir une tête de pont à partir du port de Byzas – ou plutôt de ce qu'il en restait – et la progression était rendue très difficile. On se battait quartier par quartier, rue par rue, ruelle par ruelle, immeuble par immeuble, maison par maison. Les légionnaires n'avaient pas réussi à pénétrer de plus de 200 mètres la ville-basse et très bientôt il y aurait à affronter certainement plus de combattants. Le maréchal Bérévian Vustel, un vieux briscard comme qui dirait, présent sur tous les champs de bataille de l'Empire depuis la Révolution impériale, savait très bien qu'il lui en coûterait très cher de se lancer à l'assaut avec aussi peu d'hommes. Ce serait très osé, sinon téméraire, et les chances de succès étaient faibles. Certes, l'ennemi n'avait guère plus que 2 ou 3 000 hommes, mais il pouvait s'abriter étant sur la défensive. Et si les premières fortifications sur le port avaient été réduites à néant, il y avait encore deux autres rideaux à franchir. Si les Laurasiens n'avaient ne serait-ce qu'un petit peu de bon sens, ils attendraient sagement les légionnaires derrière les murailles et les tireraient à vue lorsqu'ils s'engageraient à découvert. Il fallait donc du renfort...

- Colonel Bisson, interpella le maréchal en direction de son second, au milieu d'un vacarme infernal, des flammes, des cris, des pleurs des femmes et des enfants. Quelle est la situation ?
- Nous avons déjà perdu plus d'une centaine d'hommes monsieur le maréchal et au moins autant de blessés. Si nous tentons un assaut frontal, ce sera une hécatombe. Les Laurasiens se replient sur leur second rideau de fortifications.
- Alors envoyez un message à la flotte. Dîtes-leur de se rapprocher et de viser le bombardement des deuxième et troisièmes lignes de fortifications. Et dîtes-leur aussi de nous envoyer les deux régiments de troupes de marine.

Il ne restait plus qu'à attendre le débarquement pour les hommes du maréchal Vustel, héros des guerres du Second Empire aussi bien sous Nabelnine I^er que Nabelnine II. Il aimait ses hommes et était économe de leurs vies, se voyant plus comme leur père que comme leur supérieur. Environ une heure plus tard, il eut le bonheur d'entendre des centaines de détonations en provenance de la mer et des explosions de produire quelques centaines de mètres voire des kilomètres en avant de lui. Tous les navires, évidemment, n'étaient pas armés pour tirer aussi loin. Mais les 49 cuirassés belondaures engagés en avaient la capacité, armés de nouveaux canons, le pouvaient, ce qui, en théorie, permettaient des salves de 592 obus à la fois. Les murailles n'allaient pas tenir longtemps, assurément... Et pendant ce temps, les troupes de marine étaient débarquées dans le port, de façon à assurer leur acheminement de la manière la plus sûre possible en la circonstance. La plupart des habitants proches du port avaient fui ou étaient morts du fait des bombardements. On avait donc pas à craindre d'attaque dans le dos. À dire vrai, la ville semblait mûre pour tomber. Le maréchal Bérévian Vustel était lui-même surpris de la facilité avec laquelle ses hommes avaient pu pénétrer dans la ville, même s'ils n'avaient que peu progressé depuis qu'ils avaient accosté voici plusieurs heures.

Mais le bombardement nourri avait fait son effet. Après près de deux heures de canonnade massive, la ville n'était plus qu'un amas de ruine. Alors même que le Basileus de Laurasie avait juré de réduire en cendres Elbêröhnit et les villes de tous ceux qui oseraient s'attaquer à lui, c'était sa capitale qui, aujourd’hui, n'était plus que ruines. Dieu semblait l'avoir abandonné et, dans l'esprit d'un homme aussi pieux syiste que l'était le maréchal Vustel, il ne faisait aucun doute que, si c'était le cas, c'est parce qu'il ne le priait pas comme il faut... Ainsi, vers la fin de l'après-midi, en ayant rapatrié sur les navires les blessés et en décomptant les morts, c'était plus de 11 000 hommes qui partait à l'assaut de la deuxième ligne de fortifications. Comme le maréchal l'avait espéré et s'y était attendu, celle-ci était totalement laissée à l'abandon. Les Laurasiens s'étaient repliés après avoir laissé bien 300 à 400 des leurs sur le terrain, victimes des bombardements de la Marine impériale.

Visiblement, toute la population avait fui Byzas pour les faubourgs ou s'était réfugiée dans les hauteurs de la citadelle, comme les hommes qui étaient censés la défendre... ou bien étaient morts, tant le nombre de cadavres civils pouvait être important sur leur passage. Des milliers d'habitants de Byzas étaient morts, aujourd’hui, et, tout en avançant – à cheval, comme se le devait un maréchal – Bérévian Vustel ne put s'empêcher d'avoir une pensée pour ceux-ci, innocents, victimes d'une guerre qu'ils n'avaient certainement pas souhaité et que leur souverain leur avait imposé. Quand les légionnaires et les troupes de marines atteignirent la troisième ligne de fortifications, ils ne trouvèrent que quelques dizaines de Laurasiens, civils ou militaires, qui demandaient à se rendre pour espérer être épargnés. Ils furent envoyés vers le port, escortés par une dizaine de troupes de marine.

Enfin, alors que la nuit venait de tomber, les Belondaures atteignirent les contreforts de la citadelle, restant néanmoins à environ deux cents mètres pour éviter d'être des cibles trop facile à atteindre. On fit amener l'artillerie, une douzaine de canons prêts à décharger leurs obus. Mais ceux-ci n'avaient pas été fournis en grand nombre, car on avait pas prévu une guerre. Il ne devait pas rester plus d'une dizaine d'obus pour chaque canon. Il fallait donc viser juste à chaque fois et se concentrer sur les points faibles supposés de l'enceinte de la citadelle pour pouvoir, après, se lancer à son assaut. On commença néanmoins le bombardement mais les murs de la citadelle étaient épais et on ne touchait pas toujours au but. Il allait être difficile de la faire céder par la seule artillerie légère de la Légion. Le maréchal Bérévian Vustel ordonna donc le repli de ses troupes de quatre cents mètres et envoya un messager demander à la Marine de faire le sale travail à sa place, ce qui l'obligerait à se rapprocher au plus près du port en flammes. Mais nul doute que les cuirassés auraient raison de cette citadelle conçue pour résister à des bâtiments armés de canons d'un autre temps... On pourrait alors, prendre d'assaut la citadelle et, qui sait ? peut-être même alors s'emparer du Basileus et de son gouvernement. Et s'en serait fini de la guerre. Du moins, c'est ce qu'espérait le maréchal.

Empire de Laurasie a écrit:

Sa Majestée la Basilissa-Mère à fait ce soir un discours en voici la teneur:

Citation :: SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DE SA MAJESTÉ IMPERIALE LA REGENTE DE L'EMPIRE

_______________________________________________________________

Byzas, le Treizième jour du mois d'Abgoustos de l'an de grâce 1663.

Laurasiennes, Laurasiens,

Sa Glorieuse Majesté Impériale le Basileus Henri 1^er n'est plus, il a donc été décidé pour le bien de l'Empire, et sa continuité de mettre en place une régence.

Un Conseil de Régence, reglera les affaires courantes et s'occupera des affaires officielles jusqu'à la majorité du nouveau Basileus Konstantinos mon fils. Ce conseil de Régence sera composé de Sa Majesté Impériale la Basillissa Douairière, de Leurs Altesses Impériales les Despotes survivants car pour l'heure nous n'avons aucunes nouvelles d'eux, Leurs Grâces Princières les Princes de Laurasie et de moi même.

Le Temps est venu de mettre un terme au conflit qui touche l'Empire depuis un mois maintenant.

Sûr de l’affection de notre admirable armée qui à lutter avec un héroïsme digne de ses longues traditions militaires, contre un ennemi supérieur en nombre et en armes et en technologies; sûr que, par sa magnifique résistance, elle ne déméritera pas: sûr de la confiance du peuple laurasien tout entier, je fais à la Laurasie le don de ma personne pour atténuer son malheur. En ces heures douloureuses, je pense, aux victimes innocentes, aux victimes expiatoires, aux innocents tués et aux réfugiés qui dans un dénuement extrême sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude.

C’est le cœur lourd et serré que je vous dis aujourd’hui qu’il faut cesser le combat. Je m'adresse à nos adversaires pour leurs demander si ils sont prêts à rechercher avec moi, et dans l’honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités.

Que tous les Laurasiens se réunissent autour du gouvernement du nouveau Président du Consistoire: Monsieur Petros Mavrokordatos, il nommera dans quelques jours un nouveau gouvernement qui aura la très lourde tâche du reglement du conflit sanglant, de la reconstruction, de la remise en marche de l'Empire et une mise à plat de la constitution.

Dès Lors la Démobilisation des troupes est effective, elles devront se rendre à toutes les forces adverses et regagner leurs foyers.

La Laurasie a traversé tant et tant d'écueils, en voici un nouveau devant nous, comme à chaque fois la Laurasie fière et joyeuse, forte et courageuse se relevera de ce drame, car la Laurasie est éternelle.
Vive le Basileus Konstantinos, Vive la Laurasie

Annabelle de Lascaris et pour le Conseil de Régence.

Suite à cette déclaration, les portes de Byzas se sont ouvertes et un drapeau blanc flotte sur la plus haute cime du Palais Impérial. Leurs Majestés impériales les Basilissa-Mère et Basilissa Douairière tenant dans sa main le petit Prince Impérial, qui s'amuse avec les gravas non loin du Palais, ils sortent pour la première fois du Palais sous un silence assourdissant pour contempler les dégats.

C'est au moment même où la Marine impériale allait s'apprêter à bombarder la citadelle, ce joyaux architectural datant de plusieurs siècles, que le drapeau blanc prit la place du drapeau laurasien à son sommet. Vraisemblablement, l'appel à des pourparlers de l'Empereur de Belondor, transmis jusqu'à la flotte impériale par télégraphe et, peu avant de demander le bombardement de la citadelle, adressé au Conseil de Régence, avait été entendu par ce dernier : la Laurasie demandait la paix et, même, capitulait, enjoignant à ses troupes de se rendre. C'est ainsi que les derniers Laurasiens qui comptaient combattre pour leur dynastie, tout au plus un millier, déposèrent les armes aux pieds des soldats belondaures, traversant leurs lignes pour se constituer prisonniers. C'était fini. Après tant de semaines de résistance de la part des Skotinecs, après l'effort immense d'une coalition venue leur rescousse, l'offensive de l'Empire de Belondor sur le centre névralgique de la Laurasie, Byzas avait eu raison de sa résistance. La capitale avait été prise par les soldats de l'Empire de Belondor et la guerre était gagnée.

Une heure plus tard, c'est l'amiral de Bonzius qui arriva à la citadelle. En tant que chef du corps expéditionnaire belondaure dans son ensemble, il était le seul habilité et autorisé à parlementer avec les autorités laurasiennes, notamment la Basilissa-mère, qui détenait la réalité du pouvoir de l'Empire de Laurasie. Lorsque celle-ci s'avança, en compagnie de la Basilissa-douairière et de son fils mineur, le nouveau Basileus Konstantinos – et il est vrai qu'Albérian de Bonzius ignorait bien quel pouvait être son numéro – il s'inclina en signe de respect qu'il devait à ceux qui restaient, en dépit de tout, des souverains légitimes. Il prit néanmoins la parole :

- Vos Majestés, c'est un honneur pour moi... je suis l'amiral Albérain de Bonzius, commandant en chef du corps expéditionnaire belondaure. Peut-être est-ce préférable que nous allions à la citadelle afin de discuter des conditions de la capitulation de l'Empire de Laurasie, suivant le vœu émis par Sa Majesté la Basilissa-mère et Régente de l'Empire dans le message qu'elle a adressé à son peuple ?

C'est au moment même où la Marine impériale allait s'apprêter à bombarder la citadelle, ce joyaux architectural datant de plusieurs siècles, que le drapeau blanc prit la place du drapeau laurasien à son sommet. Vraisemblablement, l'appel à des pourparlers de l'Empereur de Belondor, transmis jusqu'à la flotte impériale par télégraphe et, peu avant de demander le bombardement de la citadelle, adressé au Conseil de Régence, avait été entendu par ce dernier : la Laurasie demandait la paix et, même, capitulait, enjoignant à ses troupes de se rendre. C'est ainsi que les derniers Laurasiens qui comptaient combattre pour leur dynastie, tout au plus un millier, déposèrent les armes aux pieds des soldats belondaures, traversant leurs lignes pour se constituer prisonniers. C'était fini. Après tant de semaines de résistance de la part des Skotinecs, après l'effort immense d'une coalition venue leur rescousse, l'offensive de l'Empire de Belondor sur le centre névralgique de la Laurasie, Byzas avait eu raison de sa résistance. La capitale avait été prise par les soldats de l'Empire de Belondor et la guerre était gagnée.

Une heure plus tard, c'est l'amiral de Bonzius qui arriva à la citadelle. En tant que chef du corps expéditionnaire belondaure dans son ensemble, il était le seul habilité et autorisé à parlementer avec les autorités laurasiennes, notamment la Basilissa-mère, qui détenait la réalité du pouvoir de l'Empire de Laurasie. Lorsque celle-ci s'avança, en compagnie de la Basilissa-douairière et de son fils mineur, le nouveau Basileus Konstantinos – et il est vrai qu'Albérian de Bonzius ignorait bien quel pouvait être son numéro – il s'inclina en signe de respect qu'il devait à ceux qui restaient, en dépit de tout, des souverains légitimes. Il prit néanmoins la parole :

- Vos Majestés, c'est un honneur pour moi... je suis l'amiral Albérain de Bonzius, commandant en chef du corps expéditionnaire belondaure. Peut-être est-ce préférable que nous allions à la citadelle afin de discuter des conditions de la capitulation de l'Empire de Laurasie, suivant le vœu émis par Sa Majesté la Basilissa-mère et Régente de l'Empire dans le message qu'elle a adressé à son peuple ?

Empire de Laurasie a écrit:: La Basilissa-Mère et la Basilissa Douairière acceuillirent l'Amiral plutot froidement.

- Bonjour Amiral. Entrons et discutons si vous le voulez bien

La salle du trone fut amménagé avec des fauteils et une table , les discussions peuvent commencer.

L'accueil réservé à l'amiral de Bonzius par la maison de Lascaris fut des plus glacials. À dire vrai, il n'y avait là rien de très étonnant et de choquant. Celui-ci venait de détruire une grande partie de la capitale de l'Empire de Laurasie et de pousser à la reddition le nouveau Conseil de Régence. Il eut été surprenant qu'il soit reçu avec des fleurs et des compliments. Mais peu importait, désormais. Les négociations pour la capitulation de la Laurasie allaient débuter et il avait été habilité par l'Empereur de Belondor Nabelnine II à signer un accord en ce sens. Prenant place autour de la table des négociations dans la magnifique salle du trône, Albérian de Bonzius eut une pensée pour ceux qui avaient bâti cette salle, ce palais, cette ville...

- Votre Majesté impériale, commença-t-il en s'adressant à la Régente, alors que le nouveau Basileus, un enfant, jouait avec des chevaux de bois, Sa Majesté Très-Syiste, l'Empereur de Belondor Nabelnine II, est heureux que vous ayez répondu à son appel à des pourparlers. En son nom et au nom de l'Empire de Belondor, je suis autorisé à vous présenter les conditions de votre capitulation :

Un papier comportant les conditions de la capitulation laurasienne fut transmis à la Basilissa-mère :

Citation :: I – Les clefs de la ville de Byzas seront remises dans les mains de l'amiral Albérian de Bonzius, plénipotentiaire extraordinaire de Sa Majesté Très-Syiste, l'Empereur de Belondor Nabelnine II, de manière à signifier la capitulation de la ville devant les forces armées de l'Empire de Belondor. La ville restera occupée par l'Empire de Belondor pour une durée de un [1] an, à compter de la signature de la capitulation de l'Empire de Laurasie.

II – Toutes les forces armées de l'Empire de Laurasie, aussi bien terrestres que navales, y compris leurs chefs, déposeront armes et drapeaux et se constitueront prisonnières auprès des forces armées de la coalition les plus proches de là où elles se situent. Elles seront traitées convenablement, avec humanité et dignité, notamment pour les blessés. Les morts bénéficieront d'une sépulture digne.

III – Le Basileus Konstantinos renoncera, pour lui et ses successeurs, à tout projet d'expansion territoriale entraînant un recours à la force et renoncera à jamais à toute prétention sur le Meniro, le Skotinos et l'ensemble des terres non-laurasiennes du Continent de Fanz.

IV – L'Empire de Laurasie procédera à la remise de l'ensemble de son artillerie et de sa flotte auprès des forces armées de la coalition les plus proches de là où elles se situent, exception faite des navires légers affectés à la surveillance côtière. L'artillerie sera fondue et la flotte détruite.

V – Le territoire de l'Empire de Laurasie, exception faite de Byzas, sera occupée par l'ensemble des forces armées de la coalition pour une durée de un [1] an, à compter de la signature de la capitulation de l'Empire de Laurasie.

Assurément, les conditions de la capitulation étaient des plus dures. Mais l'essentiel était préservé puisque la dynastie était sauvegardée.

» Télégramme à destination du corps expéditionnaire de l'opération « Aigle courroucé »
» Session d'interpellation du gouvernement concernant le Skotinos
» Réception de Son Excellence l'Ambassadeur extraordinaire de Belondor en Skotinos
» Invitation de la République du Skotinos à la conférence pour la paix de Romeni
» Ministre de la Guerre