Citoyens belondaures, nos loyaux sujets,
Après plusieurs semaines d'une guerre dont l'intensité et l'horreur surpassèrent tout ce que l'Archipel n'avait jamais connu, l'armée impériale belondaure, avec l'aide de ses alliés aldarnorin, armaréen, edoranais, francovar, nadéen, skotinec, valdisque et zollernois, a consommé la défaite des armées de l'Empire de Laurasie.
Nos troupes, animées du plus pur esprit de sacrifice, donnant pendant deux jours de combats ininterrompus l’exemple d’une sublime endurance et de l'héroïsme sans faille auquel elles nous habituèrent depuis tant d'années, ont rempli la tâche que nous, Empereur de Belondor, leur avions confié, à savoir frapper l'ennemi en plein cœur, en son centre névralgique, sa capitale, Byzas, la prendre à partir de la mer et la conserver autant de temps que faire ce peu. L'objectif affiché était de permettre à nos alliés, qui soutenaient l'effort sur le continent fanzien depuis plusieurs jours voire semaines déjà, de pouvoir contre-attaquer et remporter la victoire.
Or, il s'est avéré que ce qui ne devait être qu'un coup d'éclat, portant un coup au moral de l'ennemi, devint le facteur décisif de la victoire, notamment lorsque les forces armées du Zollernberg sont arrivées par la terre et ont commencé l'encerclement de la ville. Alors que la Légion étrangère et les régiments des troupes de marine s'apprêtaient à prendre la citadelle, ultime place forte du pouvoir laurasien en sa propre cité, ce dernier a hissé le drapeau blanc et demandé à parlementer afin de connaître les conditions de sa reddition.
Le nouveau pouvoir laurasien, incarné dans la Régente Anabelle de Lascaris, épouse de feu Henri I
er de Lascaris, a demandé auprès des représentants de l'Empire de Belondor et du Grand-duché de Zollernberg, les seuls présents à Byzas, à connaître les conditions de sa capitulation. Les ayant toutes acceptées, celle-ci est intervenue ce 10 Ceronine 2715, avec effet au plus tard pour le 16 Ceronine 2715.
Nos forces armées, en attaquant là où l'ennemi ne les attendait pas ont réussi à forcer la victoire. Une victoire qui n'aurait pu être possible sans le sacrifice de milliers d'hommes, et même de femmes, du Skotinos et de tous nos alliés qui, en ouvrant de multiples fronts, en obligeant l'ennemi à déployer ses forces et à délaisser son propre territoire, ont permit le succès de l'opération combinée de la Marine impériale et de l'Armée impériale.
Malheureusement, cette guerre a fait des milliers de victimes. Nous-mêmes, sans avoir eu autant de pertes que d'autres de nos alliés, avons payé notre tribut pour la victoire. Mais ces morts ne le furent pas en vain. Honneur à nos morts, qui ont lutté pour la victoire ! Honneur aux morts de nos alliés qui nous l'ont permise ! Jamais, sans doute, les nations de ce monde n'avaient été autant unies dans un objectif commun : celui du rétablissement du droit et de la justice face à la force brute et à l'oppression, celui du respect de l'intégrité du Skotinos face à l'agression sans
casus belli, celui de l'humanité face à la barbarie.
Il est désormais temps que cette formidable union des nations de l'Archipel ne reste pas vaine et aboutisse à un monde meilleur. Après avoir gagné la guerre, il est l'heure de gagner la paix. C'est à nous tous qu'il revient de la construire, et c'est pourquoi, en votre nom à tous, nous, Empereur de Belondor, avons pris la responsabilité, en toute humilité, conscient que d'autres que les Belondaures ont payé le prix de la victoire, autant si ce n'est plus, d'inviter l'ensemble des États belligérants à un congrès de règlement de la Guerre du Skotinos, afin que la paix revienne, nous l'espérons, à jamais.
Vive le Skotinos, vive nos alliés, vive l'Empire, vive le Belondor !
NABELNINE