Brèves belondaures

Victoire de la Quadruple-Alliance et de ses alliés sur l'Empire de Laurasie

Le conflit sur le continent de Fanz vient de connaître un dénouement spectaculaire. L'envoi des troupes de la Triple-Alliance ainsi que celles du Royaume d'Aldarnor — devant entrer dans l'Alliance au cours du prochain sommet — a précipité la défaite de l'Empire de Laurasie. Cette victoire éclair fait naître bien des rumeurs au sein du Palais Ceronine II alors que le congrès pour signer le traité de paix devrait s'y dérouler dans les prochaines semaines.

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Victoire stratégique pour l'Empire de Belondor dans le conflit skotino-laurasien

Une paix précaire s'est installée sur le continent fanzien depuis quelques jours. La raison de cette accalmie revient à l'intervention massive de forces coalisées, notamment constituée de troupes de la Triple-Alliance ainsi que du Royaume d'Aldarnor.

Tandis que les forces de la coalition avaient entrepris de repousser l'armée laurasienne depuis la côte ouest vers la côte est, l'amiral Albérian de Bonzius, commandant le corps expéditionnaire belondaure, a décidé de contourner le front et de s'en prendre directement à Byzas, capitale de la Laurasie. L'objectif était d'alors de réaliser un "coup", c'est-à-dire s'emparer de la cité impériale afin d'obliger l'Empire de Laurasie à dégarnir ses frontières pour la reprendre et, ainsi, offrir une possibilité de contre-attaque aux forces armées de la coalition qui, courageusement, résistaient aux assauts de plusieurs centaines de milliers de Laurasiens depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines en ce qui concernaient les rebelles skotinecs.

C'est ainsi que, arrivés au milieu de la nuit, les 202 navires composant la flotte impériale ont pilonné la ville jusqu'au petit jour, laissant ensuite toute latitude à la Légion étrangère — soit quelques six milles hommes — d'établir une tête de pont dans une ville désertée par son armée et une grande partie de sa population.

Après plusieurs heures de combat acharné et une progression lente jusqu'à la citadelle de Byzas, permise grâce au soutien des fusiliers marins, le drapeau blanc a été hissé sur ordre de la régence laurasienne représentée par Annabelle de Lascaris, Basilissa-mère et Régente de l'Empire. Entre temps, la ville s'est retrouvée encerclée de l'armée zollernoise, laquelle était parvenue à réaliser le tour de force de couvrir une distance de près de cent kilomètres en une journée.
En son Palais, la Régente laurasienne a signé l'acte de capitulation militaire en présence de l'amiral Albérian de Bonzius, représentant l'Empire de Belondor, et du major-général Erich von Wolfenbüttel, commandant en second du CESARP (Corps expéditionnaire de Son Altesse Royale en Parranie), représentant le Grand-duché de Zollernberg.

Le reste des forces coalisées représentées par l'Aldarnor, Armara, Edoran, la Francovie et le Front de REsistance du SKOtinos (FRESKO) et Nadür ont appris la nouvelle plusieurs heures après l'arrêt des combats en périphérie de Byzas, alors que toutes avaient vaillamment résisté et tenu leurs positions depuis une semaine.

C'est donc par le biais d'une victoire stratégique majeure obtenue par l'Empire de Belondor, et permise par l'action combinée de toutes les forces de la coalition, que le conflit qui a coûté la vie à plusieurs centaines de milliers de personnes a pris un tournant inattendu. Gloire à nos soldats et à leur commandement qui méritent logiquement d'être traités en héros !



La signature de la paix pourrait se faire en Belondor

Sa Majesté Nabelnine II a écrit une lettre à destination de tous les souverains, chefs d'Etat et chefs de gouvernement de l'Archipel pour leur proposer de signer le traité de paix mettant un point final à ce conflit lors d'un congrès qui se tiendrait en Belondor, plus précisément au merveilleux palais impérial Ceronine II d'Elbêröhnit. Cependant, la plupart des belligérants n'ont pas encore répondu, bien qu'il se murmure que le Grand-duché de Zollernberg, l'autre grand vainqueur, y serait favorable. Quoiqu'il en soit, la rencontre des différentes parties ne devrait pas pouvoir se faire avant plusieurs semaines, laissant encore un peu de temps aux appareils diplomatiques pour s'entendre sur l'esprit du texte et les sanctions possibles à l'encontre de l'Empire de Laurasie.

Un haut-fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères a par ailleurs indiqué au Patriote que la reconnaissance de la République de Skotinos par l'Empire de Belondor (actée depuis un communiqué du ministère voilà deux semaines) pourrait se concrétiser par un traité entre les deux Etats à cette occasion.



Malaise au Palais Ceronine II

La mauvaise gestion du dossier laurasien a été épinglée par le président du groupe modéré au Sénat, monsieur Henri-Maxime de Porhoët. Ce dernier, au cours de la session d'interpellation du gouvernement concernant le Skotinos (au cours de laquelle on a d'ailleurs appris que l'Empire était officiellement en état de guerre avec la Laurasie, suite à la lecture d'un message de Sa Majesté aux sénateurs par le Connétable et Architrésorier de l'Empire Charles Marksane) a notamment déclaré : " la voie diplomatique semble avoir failli. J'oserai même dire qu'elle a été largement insuffisante alors qu'il y avait péril en la demeure : comment se fait-il que notre ambassadeur en Laurasie n'ait rien vu, rien perçu ? comment se fait-il que Son Excellence Albain de Jafien soit rentré du Skotinos quelques jours seulement avant que la guerre ne soit déclarée sur le continent fanzien ? était-ce une fuite délibérée de sa part ? a-t-il reçu des ordres de votre part plutôt que de poursuivre sa mission diplomatique ? " Ces questions ont visiblement embarrassé son Excellence Charles Marksane ainsi que le ministre des Affaires étrangères Alexandre Lefebvre qui, depuis, se rejettent mutuellement la responsabilité de cet échec.

De son côté, Etzel Calpunien s'est vu critiquer sa tribune parue dans Le Patriote au tout début de l'invasion du Skotinos par la Laurasie, appelant à une intervention militaire de l'Empire de Belondor afin de faire cesser la guerre sur le continent fanzien. Sa Majesté impériale n'aurait que peu apprécié de voir son Archichancelier et Grand Électeur prendre une telle liberté, mettant en port-à-faux la politique de l'Empire, alors qu'en tant que grand dignitaire il serait plutôt astreint à l'exécution des vœux de l'Empereur.

Dès lors, la cour impériale semble s'émouvoir de rumeurs indiquant un vaste remaniement du gouvernement impérial, jusqu'aux grands dignitaires. Alors que se murmure le possible départ à la retraite de son Excellence le Grand Maître de l'Empire Armand de La Croix de Salignac et que les deux autres grands dignitaires sont en difficulté, ainsi qu'un ministre, les spéculations vont bon train sur le remplacement des charges et fonctions du Palais Ceronine II et du quartier Sainte-Nathalia.